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Histoire du rhum, synonyme de tradition et de convivialité

L’Histoire du rhum est tellement riche ! Créé au 17ème siècle sur une île des Antilles, le rhum connait une renommée grandissante depuis le 19ème siècle et le perfectionnement de ses processus de distillation. Aujourd’hui produit dans de nombreux pays du monde, c’est dans le berceau qui l’a vu naître qu’il jouit de la plus grande gloire. Là, au milieu des Caraïbes, le rhum est plus qu’une simple boisson : c’est une culture, avec ses traditions et ses rites de dégustation.

Une boisson à consommer (avec modération) au gré des envies

Alors qu’il n’était d’abord qu’une boisson des esclaves et des pirates, le rhum est aujourd’hui un alcool d’exception, menaçant sérieusement de voler la vedette à d’autres spiritueux tels que le whisky. Ce qui le démarque de tous les autres, c’est son image jeune et conviviale. Il n’est pas ancré dans des rites stricts qui le réserveraient aux classes élevées. Le rhum est à portée de tous. On le déguste nature ou mélangé, en arrangé ou en cocktail de jus frais issu des extracteurs que l’on trouve aujourd’hui sur des sites comme Tacuisine.fr ou en boutique.

Il existe une grande variété de rhums, selon l’endroit d’où il vient et la façon dont il est produit. Rhum agricole ou industriel, rhum brun ou blanc, pur ou en cocktail, à vous de voir comment vous le préférez. Tout en le consommant avec modération, car cela reste un alcool fort dont la consommation excessive est dangereuse pour la santé.

De boisson des esclaves à alcool d’exception : Retour sur une histoire de conquêtes

Pouvez-vous croire qu’à ses débuts, les riches classes ne voulaient même pas entendre parler du rhum ?

Le rhum a fait son apparition dans la première moitié du 17ème siècle mais a dû attendre le 19ème siècle pour prendre de la valeur aux yeux de la société.

Au départ, considéré comme un sous-produit de la production de sucre de canne, il était réservé aux esclaves et aux classes les plus pauvres. À la fin du 17ème siècle, le père Labat en fait un médicament. Ce n’est que plusieurs décennies plus tard qu’il devient une boisson à part entière.

Un succès bâti sur des guerres et des déclins

Au 19ème siècle, suite à l’augmentation de la concurrence dans le domaine de la production de sucre et l’abolition de l’esclavage qui rend le processus bien trop coûteux, certaines distilleries commencent à concentrer leurs efforts sur le rhum. Les procédés de distillation ont alors été perfectionnés et son goût est bien meilleur.

À ce moment-là, le rhum va profiter de deux autres événements historiques : la Guerre de Crimée, pendant laquelle les soldats reçoivent des rations de rhum, et la crise du phylloxera qui détruit le vignoble français, rendant impossible la production d’eau-de-vie dans cette région.

Le rhum connait alors un véritable essor et plus rien ne l’empêche de devenir cet alcool de haute qualité que l’on connait aujourd’hui.

Avec un tel parcours, autant dire que chaque gorgée de rhum est chargée d’histoire !

Les origines du rhum, entre tue-diable et médicament

Bien que l’origine du rhum est encore entourée d’un voile de mystère, les premières traces connues de la boisson remontent à la première moitié du 17ème siècle. Le rhum serait ainsi né sur l’île de la Barbade, alors colonie anglaise, dans les Caraïbes. À l’époque, on l’appelait généralement « tue-diable » du fait de la force de son alcool. Il est alors majoritairement consommé par les esclaves, les marins et les pirates.

Le rhum, l’enfant du père Labat

Quelques années plus tard, en 1694, le père missionnaire Jean-Baptiste Labat utilise ses connaissances dans le domaine de la distillation pour améliorer le processus de production du rhum. Pas question de l’utiliser comme boisson : l’objectif premier du père Labat est d’en faire un médicament, notamment pour soigner la fièvre. On lui prête alors de grandes vertus médicinales et on le distribue en grandes quantités pour éviter les maladies.

C’est à ce moment-là aussi qu’on commence à l’appeler « rhum », abandonnant ainsi ses diverses appellations d’origine. Le terme proviendrait des Antilles britanniques.

Le rhum se lance à l’abordage de l’Europe et de l’Amérique du Nord pendant le siècle suivant, le 18ème siècle. Les techniques de distillation s’étant améliorées, son usage va petit à petit dépasser les frontières du monde des médicaments.

Canne à sucre

La canne à sucre : une culture au cœur de la colonisation

Savez-vous d’où vient la canne à sucre ?

On croit souvent à tord qu’elle est originaire d’Amérique latine. En réalité, elle vient d’Asie.

Après l’avoir découverte lors de leur première croisade sur le continent asiatique à la fin du 11ème siècle, les Européens l’ont ramenée à la maison. Très vite, le sucre de canne y devient une épice rare que l’on s’arrache… jusqu’à devenir le centre d’enjeux économiques et de rivalités. Avant lui, sur le Vieux-Continent, on ne connaissait le sucre que dans les fruits et le miel, et il apporte de nombreuses nouvelles saveurs.

Malheureusement, peu d’endroits sont propices à la culture de la canne à sucre en Europe. Il faut dire que la plante a besoin d’un climat tropical : beaucoup d’eau et peu de froid.

Du rhum sur le navire de Christophe Colomb

On connait Christophe Colomb pour sa découverte de l’Amérique, mais il a fait bien plus !

À la recherche de nouveaux lieux où cultiver la canne à sucre, c’est lui qui l’introduit pour la première fois aux Antilles, sur l’île d’Hispaniola (l’actuelle Saint-Domingue – Haïti), en 1493. La première production de sucre de cette plantation atteint l’Europe en 1516. Les navigateurs européens amènent alors la plante avec eux dans leurs voyages, pour l’implémenter sur de nouvelles terres. Après les Caraïbes, la canne à sucre se répand ainsi sur le continent sud-américain, notamment au Brésil qui deviendra le premier importateur de sucre en Europe dès 1625.

Monument pour ne jamais oublier l'esclavage
Monument au prêcheur (Martinique) par l’artiste Hector Charpentier

Le rhum, une boisson au passé trouble

Le développement de toutes les plantations de canne à sucre augmente grandement la demande de main-d’œuvre. Et la solution est toute trouvée : ça sera l’esclavage.

Parmi les différentes plantations d’Amérique du sud, c’est la canne à sucre qui a utilisé le plus d’esclaves, et de loin : la moitié d’entre eux finissent dans une plantation sucrière. Bien que le travail soit plus simple que dans d’autres plantations, il est aussi plus épuisant. La plupart des esclaves sont jeunes, et on n’hésite pas à les fouetter dès qu’ils présentent des signes de fatigue.

Du commerce d’esclaves pour remplir les plantations

Les esclaves viennent d’Afrique et on voit vite apparaitre ce qu’on appelle un « commerce triangulaire ». Les navires partent d’Europe vers l’Afrique, où ils vont chercher des esclaves. Ils mettent ensuite le cap vers l’Amérique pour y revendre les esclaves aux propriétaires de plantations. Enfin, ils repartent vers l’Europe, ramenant le plein d’aliments, dont le fameux sucre.

À ce moment-là, le rhum est une boisson réservée aux esclaves, ou utilisée comme monnaie d’échange en Afrique pour y acheter les esclaves.

Cela prend fin au 19ème siècle avec l’abolition de l’esclavage. Mais, bien que les plantations paient désormais leurs ouvriers, les conditions de travail mettent du temps à s’améliorer.

Le rhum d’aujourd’hui

S’il fallait choisir un témoin du passé, de toutes les exactions commises lors de la traite négrière, de l’exploitation des peuples et de la misère, le rhum serait (malheureusement) un très bon candidat. De nombreuses plantations se sont, par le passé, développées dans le sang, et ont prospéré grâce à l’exploitation humaine. Aujourd’hui, et notamment aux Antilles, ce breuvage reste témoin de l’Histoire, et ne renie jamais son passé sombre, même s’il a réussi le tour de force d’en faire une boisson synonyme de fraternité et d’échange (bien entendu, avec modération!). Le rhum gagne petit à petit ses lettres de noblesse dans le monde entier, et s’assoit sans problème à la table des autres (très) grands spiritueux, comme le whisky, le cognac ou l’Armagnac. Ce n’est plus un alcool de seconde zone, puisqu’il a désormais sa place parmi tous les événements internationaux. Et l’engouement du public, toujours au niveau mondial, ne fait que croître de façon exponentielle. Il y a fort à parier, et nous sommes bien entendu de cet avis, que le rhum, dans ses traits les plus nobles (rhum XO, hors d’âge), remplacera même ces alcools. Il n’y a qu’à voir des productions comme celles de la Favorite, qui sont parfaitement en phase avec notre époque, pour s’en persuader.

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